Nom :John Ronald Reuel Tolkien
Né le 3 janvier 1892
Oeuvre principal :Le seigneur des anneaux .
John Ronald Reuel Tolkien ([dʒɒn ˈɹʷɒnld ˈɹʷuːəl ˈtʰɒlkiːn]), plus connu sous sa signature : J. R. R. Tolkien, est un écrivain, poète, philologue et professeur d'université anglais, né le 3 janvier 1892 à Bloemfontein (ville d'Afrique du Sud, capitale de la province de l'État-Libre -ancien «État libre d'Orange»- ) et mort le 2 septembre 1973 à Bornemouth (Royaume-Uni).
Il est principalement connu en tant qu'auteur des romans de high fantasy Bilbo le Hobbit et Le Seigneur des anneaux.
Tolkien est professeur d'anglo-saxon à l'université d'Oxford (Pembroke) de 1925 à 1949, et professeur de langue et de littérature anglaise à Merton de 1945 à 1959[1]. Ami proche de C. S. Lewis, il est, comme lui, membre du groupe littéraire connu sous le nom d'Inklings. Tolkien est nommé commandeur de l'Ordre de l'Empire britannique par la reine Élisabeth II le 28 mars 1972.
Après sa mort, son troisième fils Christopher publie plusieurs ouvrages basés sur les nombreuses notes et manuscrits inédits de son père, dont Le Silmarillion. Avec Bilbo le Hobbit et Le Seigneur des anneaux, ces livres forment un ensemble uni de récits, poèmes, essais et langues construites concernant le monde imaginaire d'Arda, dont la Terre du Milieu est le continent principal. Dans les années 1950, Tolkien donne le nom de legendarium à ces écrits[2].
De nombreux auteurs ont publié des ouvrages de fantasy avant Tolkien[3], mais le succès majeur remporté par Bilbo le Hobbit et Le Seigneur des anneaux au moment de leur publication en poche aux États-Unis a eu pour conséquence directe une renaissance populaire du genre, qui a conduit à considérer Tolkien comme le « père » de la fantasy moderne. Ses ouvrages ont eu une influence majeure sur les écrivains de fantasy ultérieurs. En 2008, le Times l'a classé sixième d'une liste des « 50 plus grands écrivains britanniques depuis 1945 »[4].
La plupart des ancêtres paternels de Tolkien sont des artisans. La famille Tolkien trouve ses
origines en Saxe, mais vit en Angleterre depuis le XVIIIe siècle, et les Tolkien sont « rapidement devenus profondément anglais[5] ». Le nom « Tolkien » est une anglicisation de Tollkiehn, de l'allemand tollkühn, « téméraire ».
Les ancêtres maternels de Tolkien, les Suffield, sont une famille ancrée à Evesham, dans le Worcestershire, mais principalement présente à Birmingham, où les grands-parents maternels de Tolkien, John et Edith Jane Suffield, possèdent un commerce de tissu dans un bâtiment appelé « Lamb House », dans le centre-ville.
Le moulin de Sarehole. « Je pourrais vous dessiner une carte de chaque pouce de [Sarehole] [...] Je l'aimais d'un amour intense, une sorte de nostalgie inversée. Il y avait un vieux moulin qui moulait vraiment du blé, avec deux meuniers... », déclare Tolkien en 1966[6].John Ronald Reuel Tolkien naît le 3 janvier 1892 à Bloemfontein, dans l'État libre d'Orange (Afrique du Sud), du banquier Arthur Reuel Tolkien (1857–1896) et de sa femme Mabel, née Suffield (1870–1904). Tous deux ont quitté l'Angleterre quelques années plus tôt, lorsque Arthur est promu à la tête de l'agence de la Banque d'Afrique à Bloemfontein. Un deuxième enfant, Hilary Arthur Reuel, voit le jour le 17 février 1894[7].
Mabel repart pour l'Angleterre en avril 1895 avec ses deux fils. Son mari meurt d'un rhumatisme infectieux avant d'avoir pu les rejoindre, le 15 février 1896[8]. Privée de revenus, Mabel s'installe chez ses parents, à Birmingham, puis à Sarehole, un hameau au sud de la ville. Le jeune Ronald explore les alentours, notamment le moulin de Sarehole, ce qui lui inspirera des scènes de ses futurs ouvrages et un amour profond pour la campagne anglaise du Warwickshire[9].
Mabel éduque elle-même ses deux fils. Elle enseigne à Ronald la botanique, des rudiments de latin et le français, dont il n'apprécie guère les sonorités[10]. Il lit également beaucoup : il n'aime pas L'Île au trésor ou Le Joueur de flûte de Hamelin, mais se prend de passion pour les histoires de Peaux-Rouges, ainsi que pour les ouvrages de George MacDonald et les recueils de contes d'Andrew Lang[11].
Tolkien entre à la King Edward's School de Birmingham en 1900. Il fait partie des élèves qui « bordent l'itinéraire » durant la parade de couronnement du roi George V, aux portes de Buckingham Palace[12].
Toujours en 1900, Mabel Tolkien est admise au sein de l'Église catholique romaine, malgré de violentes protestations de sa famille anglicane, qui lui coupe les vivres[13]. Elle meurt de complications dues au diabète en 1904, et durant le reste de sa vie, Ronald la considérera comme une « martyre », un sentiment qui a une profonde influence sur ses propres croyances. Avant sa mort, elle avait confié la garde de ses enfants au père Francis Morgan, de l'oratoire de Birmingham[14].